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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 01:54

Le mois de novembre, riche en sorties, en surprises, mais aussi en films plutôt moyens. En voici un lot, pour entamer le mois de décembre sans aucun retard dans les critiques, surtout que ce dernier mois risque d'être très intense! Une flopée de films moyens, pour la plupart fragiles, chroniqués en quelques tournures de phrases!

 

quartier-lointain.jpg

 

Le 24 novembre, Pascal Greggory se transforme en Léo Legrand, dans Quartier lointain, tourné dans les Alpes. Et si on se faisait une joie de retrouver Sam Garbarski à la réalisation, après le magnifique Irina Palm, on est un peu déçu, le résultat est en deça des attentes. C'est mignon tout plein, c'est bien écrit, mais c'est très plat, très classique, de bonne facture mais dénué de grâce, malgré les efforts fournis à rendre justice aux sublimes paysages alpins. Au final, malgré le plaisir de retrouver Léo Legrand après Jacquou Le Croquant, on s'ennuie un peu devant cette nostalgique histoire, qui nous laisse de marbre.

 

belle-epine.jpg


Pendant ce temps, à 550 bornes de là, des jeunes jouent avec le feu sur des circuits moto. Prudence, 17 ans, les regarde en tentant d'effacer les pensées qui la rattachent à sa mère, décédée peu avant. Elle tombe amoureuse, se relève d'un état de torpeur. Et peine, dans le premier film de Rebecca Zlotowski, à relever le notre. Ce n'est pas que Belle épinesoit mauvais, mais il y a tant de films sur le sujet en ce moment que celui-ci manque cruellement d'originalité. Il y a pourtant bien de la personnalité, de l'électricité dans l'air, et une Léa Seydoux de plus en plus belle de film en film. Mais ça ne suffit pas. L'univers de la réalisatrice est très sombre, et malgré la clarté du final, on n'en ressort pas grisé.

 

welcome-to-the-rileys.jpg


Outre-Atlantique, pareil, même fragilité pour le film de Jake Scott, Welcome to the Rileys: une fille, pour s'en sortir, est prostituée. Par le hasard d'une rencontre, un homme, décimé par la mort de sa fille et de sa maîtresse, la prend sous son aile. Le film est agréable à regarder, le bourru James Gandolfini est attachant, la twilightesque Kristen Stewart est plutôt pas mal, mais ça n'en fait pas un chef-d'oeuvre, juste un joli petit film sur le deuil, encore une fois. A retenir tout de même, un très, très beau rôle pour Melissa Léo. C'est joli, plein d'humanité, mais ça manque de personnalité, d'originalité. Divertissant.

 

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Retour en France. Quand certains s'occupent de danger et de prostitution chez les jeunes, d'autres s'inquiètent de l'ouverture d'esprit des tout-petits. Et en font un documentaire: Ce n'est qu'un début.Deux années durant, Jean-Pierre Pozzi et Pierre Barougier ont suivi un groupe de maternelles dans une école de banlieue parisienne. Particularité? Ce groupe faisait de la philosophie. Démonstration très intéressante que la pensée peut être développée bien plus tôt dans le cursus éducatif. Les deux documentaristes veulent lancer un débat sur la philosophie à l'école avec ce film, je leur souhaite bon courage: les députés vont s'endormir avant la fin. C'est la limite du procédé. Au départ, c'est très mignon, c'est drôle et c'est passionnant, et au bout d'une heure, on s'ennuie profondément. Les informations ne sont pas suffisamment condensées, et le film aurait pu être coupé d'une bonne demi-heure. Et les multiples séquences censées montrer la réalité du quotidien et la dureté de l'information, ainsi que sa perception par des enfants de 4-5 ans sont trop nombreuses, et n'apportent rien au film, malgré leur bonne volonté. Cinématographiquement, Ce n'est qu'un débutn'offre pas grand-chose d'intéressant. Pédagogiquement, en revanche, le film est passionnant, et ne devrait pas s'intituler ainsi. Ce n'est pas qu'un début, c'est un bon début, qui aboutira, on l'espère à un bon débat.

 

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Et quand deux documentaristes français révèlent les lumières des petits, un cinéaste anglais assombrit une saga planétaire, Harry Potter, qui arrive en phase finale. Quand on a lu les livres, on va voir les films pour pouvoir en dire du mal en sortant, c'est un plaisir que Sade n'aurait point renié. Ca a marché avec les deux premiers épisodes, puis avec le quatrième, le cinquième et le sixième. Seul le troisième avait échappé à la règle, puisqu'il n'était pas si mal, réalisé par Alfonso Cuaron. Il offrait du spectacle, du vrai. On aurait aimé pouvoir détruire cette première partie du septième opus, sauf qu'elle n'est pas trop mal non plus. David Yates prend bien son temps pour décrire les situations, ça devient presque, par moments, contemplatif! Daniel Radcliffe est toujours aussi horripilant pour qui aura pu imaginer un Harry Potter avant de le voir jouer, tout comme Emma Watson en Hermione. On aime toujours autant Rupert Grint, qui nous éclate en Ron sympathique et à côté de la plaque. Certaines scènes nous font décoller au plafond: la scène de danse Hermione-Harry, ridiculissime, le serpent, très mal réalisé. Et puis, d'un autre côté, il y a vraiment de beaux trucs dans ce film-là: la séquence d'animation, magnifique, et une scène d'enterrement déchirante bien rendue à l'écran. En fait, on sort en se disant que le film, malgré tous ses défauts, a presque rendu justice à la première partie du dernier tome de J.K. Rowling. Un comble!

 

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Allez, on n'arrête pas le voyage ici, on reprend l'avion, et on atterrit dans la banlieue parisienne, encore une fois, devant la caméra de Angelo Cianci, pour un premier film très fragile et maladroit. Fiction de gauche, le film veut montrer que les policiers, préfets et consorts sont des cons, les huissiers peuvent être humains, les rebeus banlieusards sont certes couillons, mais très gentils. C'est caricatural à souhait, très manichéen, et très maladroit. Et pourtant, grâce au talent de jeu des trois comédiens, on finit par s'attacher aux personnages. On retrouve Aymen Saïdi (vu dans Saint Jacques... La Mecque) avec bonheur, et on regarde toujours avec beaucoup de plaisir Fellag et Hippolyte Girardot. Seulement ce n'est pas tellement crédible, et il n'y a pas de tension. On aurait aimé pouvoir défendre le film, qui promeut des valeurs humanistes et de gauche, comme on aurait aimé pouvoir rire devant ce qui nous est donné comme une comédie. Allez, on oublie Dernier étage, gauche, gauche!

 

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Dernier survol de l'Atlantique, on retrouve deux gogos et goguette, blacklistés des compagnies aériennes qui se retrouvent obligés de parcourir les Etats-Unis dans la même voiture, dans Date Limite, de Todd Philips, réalisateur du moyen à voir entre potes Very Bad Trip. On s'attendait donc à quelques barres de rire, à quelques bonnes idées, on a un pur produit de consommation pré-oublié. On s'ennuie atrocement devant le film, qui a du me décocher un rire nerveux lorsque Zach Galifianakis se prend une porte dans la gueule. Sinon, c'est humour en dessous de la ceinture à la pelle (j'ai besoin de me masturber pour bien dormir... mon chien aussi! lol mdr), beauferies peu reluisantes, et engueulade sur engueulade. La vulgarité semble être la marque de fabrique de Todd Philips, qui l'a tout de même mieux utilisé avant. L'aspect corrosif de Very Bad Trip laisse place ici au conformisme, pour un film qui se vend comme un film hyper dérangeant... L'arnaque était presque parfaite.

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